Cinq semaines en ballon de Jules Verne

Cinq semaines en ballon, c’est le temps que prévoit le docteur Fergusson, un explorateur qui ne semble pas effrayer par de nouvelles aventures, quelle qu’elles soient. Il ambitionne de traverser l’Afrique d’est en ouest en partant de Zanzibar et pour cela, il s’appuie sur les écrits des précédents explorateurs aussi ambitieux que lui, mais qui ont connu de grandes difficultés, ne sont pas venus à bout de leur projet et qui ne sont pas tous revenus vivants de ces voyages.

Pour assister Samuel Fergusson, il est accompagné de son ami Dick Kennedy et son servant Joe. Tous trois partent donc pour un voyage qui va leur réserver de nombreuses péripéties.

Après quelques dizaines de pages très techniques sur le ballon en lui-même, qui sont assez fastidieuses et qui m’ont peu intéressées, nous voici donc embarqués dans ce ballon avec nos 3 aventuriers.

L’histoire est imaginée évidemment, et est censée se dérouler en 1862. Ce détail qui semble peu important, a priori, est en réalité très significatif : d’une part, parce que la prouesse technique de la fabrication du ballon était ambitieuse à l’époque et a passionné de nombreux lecteurs pour cette raison. Et d’autre part, parce que certains chapitres peuvent heurter la sensibilité des lecteurs. Clairement, j’ai eu beaucoup de mal avec la maltraitance animale, les remarques plus que limites sur les populations locales, la gratuité des coups de fusils portés envers des cibles qui ne les agressaient pas forcément. Il faut s’accrocher pour continuer à lire le roman.

Malgré ce gros point négatif, j’ai apprécié cette lecture : partir en ballon, avec quelques victuailles dans une région qui est, de prime abord, hostiles, ce voyage ne semblait pas évident. Comme dans tout roman d’aventure, nos 3 comparses vont rencontrer de nombreux obstacles. Cela donne un regain d’intérêt pour la suite et j’ai voulu clairement connaître le fin mot de l’histoire. La fin m’a paru un peu précipitée au regard des difficultés qu’ils ont rencontrées.

La 4ème de couverture annonce un côté humoristique du roman. J’ai souri à quelques reprises mais ce n’est clairement pas ça qui transparaît le plus au cours de la lecture.

Ce roman est appréciable dans le sens où l’auteur parsème son roman de vérité liée à leurs aventures. J’ai trouvé pas mal de citations qui m’ont particulièrement marquées, entre autres celle-ci : L’ homme est plus à plaindre qui ne peut s ‘arracher à sa pensée par un travail ou une occupation matérielle ; ici, rien à surveiller ; à tenter, pas davantage ; il fallait subir la situation sans pouvoir l’améliorer.

En bref, ce fut une bonne découverte. Premier roman de Jules Verne pour ma part. D’autres m’attendent dans ma PAL. A suivre donc.

Résumé éditeur

Tenter de traverser l’Afrique d’est en ouest par la voie des airs, prétendre survoler dans sa plus grande largeur le dangereux continent noir à bord d’une fragile nacelle livrée à tous les caprices des vents, c’était, au temps de Jules Verne, une entreprise d’une audace incroyable. Comme on peut s’y attendre, les cinq semaines qu’il faudra au docteur Fergusson et à ses deux compagnons pour y parvenir seront pleines d’imprévu et de péripéties.
Ce roman passionnera ceux qui s’intéressent aux débuts de l’aéronautique et, en général, tous ceux qui aiment l’humour et la verve des « Voyages extraordinaires » dont Cinq Semaines en ballon ouvrait la série. Paru en décembre 1862, il eut un succès foudroyant, en France, d’abord, puis dans le monde.

Éditions : Le Livre de poche

Nombre de pages : 372 pages

Date de publication :  réédition COLLECTION DU CENTENAIRE JULES VERNE 1905-2005


Une réflexion sur “Cinq semaines en ballon de Jules Verne

Laisser un commentaire