Hurlements de Alma Katsu [Service presse]

En juin 1846, plusieurs familles américaines partent en direction de la Californie, espérant avoir une vie meilleure et pouvoir oublier leur vie passée. Plusieurs convois sont partis avant eux : pourquoi pas eux. Mais très vite, des messages laissés par leurs prédécesseurs sont retrouvés sur le chemin les menant vers leur destination : « faites demi-tour, vous allez tous mourir ». de quoi donner envie de rentrer chez soi : mais pas pour ces familles bien résolues à aller jusqu’au bout. Cette histoire de convoi malheureux est tirée de faits réels sur lesquels l’autrice s’est appuyée pour nous narrer son histoire. Je peux d’ores et déjà dire, qu’elle prend de – très – grandes libertés avec les faits réels.

Et pour cela, elle parsème son roman d’éléments surnaturels pour effrayer le lecteur. Dans ce vaste huis-clos en plein désert américain, ces scènes auraient dû m’effrayer puisque l’autrice s’évertue à instaurer un sentiment d’angoisse. Seulement, ces scènes sont en quelque sorte noyées dans les histoires personnelles des personnages : l’autrice cherche à nous raconter l’histoire de tel ou tel personnage central de l’histoire, celle de leur passé ou de leur présent. J’ai ressenti comme une accumulation de faits qui m’ont perdu, notamment parce que les personnages sont relativement nombreux.

Peu de romans horrifiques me font réellement peur : j’attendais donc davantage d’immersion dans cette expédition : plus de descriptions des difficultés physiques sur la traversée, difficultés à garder en bon état les chariots aussi, la faim, le froid,… bref, une quantité de chose qui, selon moi, n’ont pas été assez exploitées là encore.

Je dirai que l’autrice a voulu accentuer son histoire avec ceux des personnages, réels ou imaginaires. Là encore, je n’ai pas été convaincue : je n’ai pas eu de réelle empathie envers tel ou tel personnage. Si bien, que quand l’un d’eux mourrait, ça ne faisait pas grand-chose en réalité. Je voulais continuer ma lecture pour en savoir le fin mot et passer à autre chose.

La fin est un peu plus intéressante : difficile de faire une autre fin car la réalité a rattrapé la fiction.

Résumé éditeur

Trop tard pour faire demi-tour…

Juin 1846. Un convoi de pionniers traverse les Rocheuses en direction de la Californie, malgré les nombreuses mises en garde contre les dangers d’un tel périple. À sa tête, George Donner et James Reed, représentants des familles les plus éminentes, se partagent la gestion des ressources et du bétail. Tandis que le petit groupe s’enfonce dans un territoire de plus en plus sauvage, les personnalités s’affirment, les alliances se créent et le passé que les uns et les autres ont cherché à fuir ne cesse de revenir les hanter. Une nuit, un des enfants du convoi disparaît. On ne retrouve de lui que des restes, parfaitement nettoyés. Est-ce l’oeuvre des Indiens ? Une meute de loups est-elle sur leurs traces ? À moins que cette mort brutale soit signée de l’un d’entre eux… Dans ce cas, comment expliquer cette sensation d’être observés constamment, et les murmures qu’ils entendent sur leur passage ? À mesure que les réserves s’amenuisent, la tension monte au sein de la communauté. Bientôt, d’autres incidents ont lieu. Pour les pionniers, il est désormais impossible de nier que quelque chose les suit. Et que cette chose a visiblement encore plus faim qu’eux.

Connaissez-vous l’expédition Donner ? C’est le nom donné à un convoi de 87 pionniers américains partis rejoindre la Californie pendant la fièvre de l’Ouest. À leur arrivée, ils n’étaient plus que 47. Comment la moitié du groupe a-t-elle disparu ? Plus important encore, comment l’autre moitié a-t-elle survécu ? En s’emparant de cette histoire vraie, Alma Katsu délivre un récit d’horreur jubilatoire, où l’appréhension imprègne peu à peu le réel jusqu’à basculer dans l’angoisse la plus parfaite.

Éditions : Sonatine

Nombre de pages : 416 pages

Date de publication : 26 septembre 2024


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