Après ma déception sur ma lecture de « La Dame en blanc », je retente ma chance avec « Pierre de lune ». Et j’y ai trouvé mon compte.

On est sur une enquête de vol de Pierre de lune qui est un bijou précieux, un diamant, qui appartenait à Rachel. Pas de sang dans ce roman, on est « juste » sur un vol de bijou. Mais ce vol va donner du fil à retordre pour la police et pour les personnages qui entourent la famille de Rachel.

Considéré comme l’un des premiers romans policiers, j’ai été bien curieuse de savoir comment l’auteur allait s’en sortir. Je me suis retrouvée avec un roman, digne d’Agatha Christie, dans une grande demeure de Frizinghall, un peu comme dans huis clos. Tour à tour, chaque chapitre est concentré sur un personnage, plus ou moins important dans l’histoire. Chacun prend la parole et nous explique ce qu’il/elle a vu, tout en agrémentant ses propos de son propre point de vue. On ne sait pas qui dit vrai, qui dit faux. La particularité de ce schéma narratif, c’est que non seulement les personnages nous parlent tour à tour, mais chacun intervient sur un moment donné, différent du précédent et du suivant.

J’ai trouvé ça passionnant, car j’ai essayé de voir quelles étaient les incohérences des uns et des autres, sans pouvoir démêler le vrai du faux. Il y a tellement de détails que ça en est à perdre la tête.
Un léger hic sur le principe de faire parler chaque personnage avec la même intonation et le même type de vocabulaire. Je crois que c’est la seule incohérence que j’ai pu relever.

En bref, un véritable coup de cœur pour ce roman, que je recommande aux amateurs de policiers.

Résumé éditeur

« La Pierre de Lune se vengera !  » Mais que veut dire le Brahmane mourant qui lance cet anathème sur la famille Verinder ?
Vous le saurez en pénétrant dans le monde à tiroirs de ce roman dont l’héroïne, Rachel, une intrépide jeune fille de 18 ans, partage la vedette avec le Sergent Cuff, un policier de Scotland Yard aux manies surprenantes… et un diamant baptisé Pierre de Lune.
Une enquête dans le plus pur style Collins, que vous vivrez aussi en compagnie du très étrange Gabriel Betteredge et de la non moins excentrique Miss Clack.
Le poète T.S. Eliot disait de ce roman de Wilkie Collins qu’il était « le premier, le plus abondant et le meilleur de tout ce que l’Angleterre a produit en matière de roman d’énigme. »

COUP DE COEUR

Éditions : Phébus

Nombre de pages : 512 pages

Date de publication : 4 novembre 1998 pour cette édition