Autopsie d’un viol de S.A. Steeman

Résumé éditeur

Par une belle nuit d’été, Mimi Bellamy est retrouvée assassinée à coups de couteau alors qu’elle allait rejoindre son amant Pat Ives. Deux membres de la haute société new-yorkaise, Stephen Bellamy, le mari de la victime, et Susan Ives, la femme de Pat, sont accusés de meurtre et traduits en justice. Très vite, la sympathie du public leur est acquise mais cela suffira-t-il pour qu’ils soient acquittés ?

Divisé en huit chapitres qui correspondent aux huit jours du procès, ce livre est construit autour des points de vue d’une jeune journaliste romantique et d’un collègue plus aguerri qui commentent les interrogatoires et les attitudes des accusés et des témoins. En jouant habilement avec les indices et les contradictions, en donnant tour à tour l’avantage à l’accusation et à la défense, Frances Hart ménage le suspense en concluant son récit par un magistral coup de théâtre. Écrit en 1927, Le Procès Bellamy, premier roman judiciaire du genre, reste d’un étonnant modernisme.

Mon avis

20 ans après avoir lu le génialissime « L’assassin habite au 21 », me revoilà à ouvrir avec grand plaisir un polar du grand Steeman ! Autopsie d’un viol est loin de suivre les codes du polar, à ma grande surprise. Il est original par bien des aspects.

Un homme marié rentre chez lui et retrouve sa femme morte, à demi-dénudée. Manifestement, elle a été tuée après un viol. Son mari qui a surpris le tueur se retrouve lui aussi agressé et se retrouve blessé et choqué par ce qu’il s’est passé. La police est rapidement alertée. L’enquête commence et très vite, ils trouvent leur premier suspect. Tout semble démontrer que ce premier suspect est très suspicieux : un homme un peu simplet, harceleur de fille, un peu en marge de la société. Tout le rend coupable aux yeux du shérif et de son adjoint, qui n’est autre que le fils du shérif.

Oui, mais voilà, la presse s’empare de l’affaire et tout le monde parle de cette histoire : d’autres personnes vont intervenir auprès de la police pour apporter leur témoignage. Et rapidement, la police se retrouve avec un autre suspect, puis 2 autres suspects. Au total, ce sont bien 3 suspects qui se retrouvent devant le juge.

Ces 3 suspects ont ça de particulier qu’ils se proclament tous les 3 coupables devant le juge. Leurs avocats vont tenter de démontrer en quoi ils sont coupables… et le procureur, en quoi ils sont innocents. Bien sûr, tous les 3 ont leur propre raison de se livrer à la police, chacun pour des raisons différentes. Le déroulement du procès devant le juge est très drôle car le procureur se retrouve à démontrer en quoi ils ne sont pas coupables, et finit pas s’emmêler les pinceaux.

Les policiers eux-mêmes sont des pieds nickelés : ils ont leur propre méthode un peu spéciale. Si bien que les journalistes qui s’emparent de l’affaire se retrouvent à critiquer leurs méthodes.

J’ai parfois eu peur de retrouver des paroles mysogynes sur ce type d’affaires mais pour ma part, je trouve que l’auteur n’en a pas profité pour énoncer des arguments paternalistes ou culpabilisant envers les femmes. Rien de tout ça, en tout cas, de mon point de vue.

Un polar donc très spécial qui se lit très vite. Je l’ai lu en quelques heures sur une même journée. Malgré son intrigue et l’histoire un chouïa simple, la fin est très surprenante, un peu comme un roman actuel de Chrystel Duchamp : on croit être arrivé au bout de nos surprises, mais c’est sans compter sur l’ultime chapitre.

Un régal de lecture, du grand Steeman, j’adore !

Éditions : Editions Famot

Nombre de pages : 244 pages

Genre : Polar

Publication : 1973 pour l’édition Famot


4 réflexions sur “Autopsie d’un viol de S.A. Steeman

    1. Absolument ^^ Le problème avec ce roman est qu’il est très difficile de le trouver en neuf. Il faut davantage viser la vente d’occasion pour le prendre en bibliothèque municipale je pense. Bonne lecture si tu le trouves !

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    1. Merci beaucoup pour ton message ! Oui c’est vraiment la particularité de ce roman. C’en est drôle et en même temps désarmant. Le procureur tente de les déculpabiliser est particulier aussi. La fin est une belle surprise. Bonne lecture !

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