Kennedy et moi de Jean-Paul Dubois

Le roman commence par l’achat d’un revolver par Samuel Polaris, un écrivain en panne d’écriture, déprimé, n’ayant goût à pas grand-chose et étant complètement hermétique à ce qui peut bien arriver à sa femme et ses 3 enfants. Sa femme qui soit dit en passant le trompe avec un médecin ORL, que Samuel va consulter pour des symptômes qu’il n’a pas, histoire de le rencontrer en chair et en os. Sa femme ne lui a rien dit, il n’est pas censé le savoir mais il l’a deviné bien avant cette consultation. A quoi peut bien servir ce revolver ? Et pourquoi cherche-t-il absolument à récupérer la montre de son psy, montre qui aurait appartenu au feu président Kennedy ?  

Il s’agit de l’un des premiers romans de l’auteur mais on retrouve sa patte avec un personnage mal dans sa peau. La particularité de ce personnage, outre qu’il ne s’appelle pas Paul, prénom récurrent dans ses romans, est très ronchon. Le roman a été adapté au cinéma avec Jean-Pierre Bacri dans le rôle de Samuel : c’est dire que ce rôle lui collait parfaitement.

J’ai été surprise de ne pas retrouver l’humour de l’auteur assez caractéristique, mais comme ses romans d’après, j’ai apprécié la fluidité de l’écriture de l’auteur. Le roman nous happe dès le départ, si bien qu’une fois commencé, on ne peut plus le lâcher, d’autant plus que ce roman est relativement court.

En bref, encore une fois, j’ai aimé cette lecture. Je suis loin d’avoir lu toute sa bibliographie mais c’est avec beaucoup de plaisir que j’y retourne : c’est l’une de mes valeurs sûres.

Résumé éditeur

S’il achète un revolver, rend visite à l’amant de sa femme, et finit par mordre sauvagement son dentiste, c’est que Samuel Polaris va mal. Très mal. A moins que les autres, les gens « normaux » – avec leurs plans de carrière, leurs adultères, leur incompétence arrogante – n’aient basculé dans une sorte de folie collective.
Allez savoir. Parce qu’il n’a pas le choix, parce qu’il est amoureux de sa femme et qu’il refuse de se résigner au pire, Samuel Polaris décide de reconquérir sa dignité.
Même s’il doit, pour cela, voler à son psychiatre la montre que portait Kennedy le jour où il a été assassiné.
Nerveux, caustique, érotique, Kennedy et moi est le miroir où vient se refléter la « contre-vie » contemporaine.

Éditions : Points

Nombre de pages : 203 pages

Date de publication : 10/09/1997 chez Seuil

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