La toile d’araignée d’Agatha Christie

La toile d’araignée était à l’origine une pièce de théâtre de notre reine du crime préférée. Charles Osborne a transposé cette pièce de théâtre en un roman pour le partager au plus grand nombre de lecteur. Et c’est une belle réussite.

On s’imagine très bien en tant que spectateurs, suivre les scènes d’échanges entre ces personnages : le huis-clos de cette histoire, les personnages masculins qui tournent autour d’un personnage féminin, s’y prêtent bien. On se croirait devant une véritable pièce de théâtre de boulevard à la française, comme je les aime.

Les huis-clos sont les romans les plus intéressants de cette autrice. Dans ce roman, dont j’ignorais l’existence avant de le lire (je l’ai trouvé quasiment neuf en boîte à livre^^), j’ai plongé dans cette histoire sans ne plus pouvoir le déposer avant le fin mot de l’histoire. J’ai été prise dès le début et j’ai été surprise, principalement par deux éléments.

Clarissa, le personnage principal féminin, est très malicieuse envers les hommes. Elle fait croire tout et n’importe quoi à quiconque et c’est ce qu’on lui reproche. Plus personne n’a envie de lui faire confiance. Cet humour m’a étonné en début de cette lecture : rares sont les personnages excentriques dans les romans de notre Agatha préférée mais je prends des pincettes puisque je n’ai pas la prétention d’avoir lu l’ensemble des romans de cette autrice. En tout cas, c’est ce qui m’a sauté aux yeux dès le départ.

Et puis, j’ai eu comme le sentiment d’être face à un roman à la Columbo : on sait (ou on croit savoir ?) tout de suite qui a tué la victime. Malgré ça, j’ai eu envie de savoir la suite, pour savoir comment tous ces personnages allaient s’en sortir, en tout cas, ceux qui sont censés avoir connaissance du meurtre. Clarissa va d’ailleurs pâtir de sa réputation de farceuse en devant convaincre ses plus proches amis qu’un meurtre a bien eu lieu.

En bref, un bon roman d’Agatha Christie qui se distingue des autres par bien des aspects. Un bonbon acidulé à lire entre 2 gros pavés !

Résumé éditeur

Clarissa s’est mariée avec Henry Hailshaw-Brown qui travaille au ministère des Affaires étrangères. Le couple habite une demeure de style à la campagne, mais la jeune femme s’y ennuie un peu. Aussi adore-t-elle recevoir quelques amis dont son tuteur Sir Rowland Delahaye, le vieux juge de paix Hugo Birch, ainsi que Jeremy Warrender, qui ne rate jamais une occasion pour tenter de la séduire. Pippa, la fille de Henry, née d’un premier mariage, rentre de l’école. Elle refuse de vivre chez sa mère toxicomane qui s’est remariée avec le louche Oliver Costello. Pendant que ses invités jouent au golf, Clarissa se retrouve nez à nez avec Costello venu réclamer, menaces à l’appui, la garde de Pippa, avant d’être éconduit. Puis c’est Henry qui annonce l’arrivée prochaine d’une personnalité soviétique et du Premier ministre britannique. Alors qu’elle prépare quelques sandwiches, Clarissa découvre dans le salon le cadavre de Costello. Affolée, elle appelle ses amis pour cacher le corps tandis que deux policiers, alertés par téléphone, sonnent à la porte..

Éditions : Editions du Masque

Nombre de pages : 253 pages

Date de publication : 2022

Autres livres lus de la même autrice :

Le meurtre de Roger Ackroyd
Le crime de l’Orient-Express
La mort n’est pas une fin


2 réflexions sur “La toile d’araignée d’Agatha Christie

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