
Ce roman parle d’un concours de danse, qui était organisé dans les années 30. Il s’agit de danser le plus longtemps possible en cours sur une piste de danse. Ça peut être drôle au premier abord, mais il s’agit en réalité d’un véritable cauchemar en réalité.
Ces concours ont vraiment eu lieu et étaient prisés après la crise de 1929. Beaucoup de personnes y participaient pour gagner la timbale, le premier prix, qui dans le roman est de 1 000 petits dollars.
Donc, ce marathon consiste donc à danser, donc à bouger pendant des heures et des heures, des jours et des jours aussi. La nourriture ou la sieste est possible mais sur des temps très courts. Dormir, les participants en rêvent mais ce n’est pas possible sous peine de disqualification. Un véritable cauchemar, car certaines personnes sont mortes de fatigue, du simple fait d’avoir participé à ce concours, tout ça sous les yeux de spectateurs avides de voir ces gens-là s’effondrer un à un.
L’auteur nous amène donc dans ce concours avec 2 personnages un peu pommés, qui rêvent de se faire une place dans le monde du cinéma. Ils ne se connaissent pas au départ et vont finir par se connaître en échangeant l’un avec l’autre. On s’attache donc à eux et le marathon prend une toute autre tournure, on a envie qu’ils gagnent.
L’auteur arrive tellement à nous prendre au jeu qu’on subit nous aussi en tant que lecteur, la souffrance, et la longueur de ce marathon. On souffre donc, avec tous les détails qui ne nous sont pas épargnés. le roman est court mais malgré tout, la lecture est une épreuve, car on participe par procuration à ces souffrances.
Ce fut donc une excellente découverte car je ne connaissais pas ces marathons. Comment des gens ont pu organiser de type d’évènements, tout en sachant les drames qu’il y a eu ? C’est ignoble.
Résumé éditeur
Hollywood avant la Seconde Guerre mondiale. Robert Syberten rencontre Gloria Bettie. Comme elle, il est figurant au cinéma. Mais loin d’avoir réalisé leurs rêves, ils n’ont eu qu’un long parcours chaotique semé d’échecs. Désœuvrés et sans argent, ils décident de s’inscrire à un marathon de danse dans l’espoir de décrocher les 1 000 dollars de récompense et de se faire remarquer par un des producteurs formant le public quotidien de ces soirées. Il ne leur reste plus qu’à tournoyer des semaines entières au rythme de l’orchestre.
Écrit à la suite de la grande dépression de 1929, « On achève bien les chevaux » est le premier roman noir d’Horace McCoy. Ce texte intemporel, qui n’a rien perdu de sa force évocatrice, est une violente dénonciation du rêve américain. Particulièrement noir et désespéré, il s’attache à explorer l’envers du décor en décrivant la misère de ceux prêts à toutes les humiliations pour pouvoir gagner simplement de quoi survivre. Sidney Pollack en a tiré un très beau film avec notamment Jane Fonda dans le rôle principal. Christophe Dupuis.

Éditions : Gallimard
Nombre de pages : 209 pages
Date de publication : 19/11/1999 dans cette édition
Ce roman m’avait bouleversée. L’exploitation de la misère causée par la Grande dépression est révoltante et ce roman aussi court que puissant est aussi très beau.
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