Résumé éditeur
Dans un univers mêlant quotidien et onirisme, ce premier roman conte les aventures de Colin, de Chick, d’Alise et de la belle Chloé. Deux histoires d’amour s’entremêlent : Colin est un jeune homme élégant, rentier, qui met fin à son célibat en épousant Chloé, rencontrée à une fête, tandis que son ami Chick, fanatique transi du philosophe vedette Jean-Sol Partre, entretient une relation avec Alise. Tout irait pour le mieux sans les forces conjuguées de la maladie (Chloé est victime d’un « nénuphar » qui lui dévore le poumon) et du consumérisme (Chick consume ses ressources dans sa passion pour Jean-Sol Partre) qui s’acharnent sur les quatre amis. La plume alerte de Boris Vian, qui multiplie les néologismes poétiques et les jeux de mots (le pianocktail, le biglemoi, les doublezons…) semble le faire par politesse, car sous ses dehors de roman d’amour pour éternels adolescents, l’Ecume des Jours est un piège qui étouffe petit à petit le lecteur et les personnages. A l’image de la maladie de Chloé qui s’étend, la légèreté et l’innocence qui ouvrent le roman sont progressivement contaminées par le drame.
Mon avis
On est clairement dans un univers complètement perché avec ce roman. C’est l’un des romans préférés des français, donc je ne pouvais pas passer à côté. Dès le début, on est plongé dans un monde décalé, entre scène réelle, et scène loufoque. J’ai ri avec ce livre, je me suis accrochée pour connaître la fin, avec beaucoup d’appréhension, il faut dire. Foutu nénuphar !
Colin a pour meilleur ami Chick, grand fan de Jean-Sol Partre. Chick apprend à Colin qu’il est tombé amoureux, ce qui incite Colin à vouloir à son tour tomber amoureux. Il rencontre Chloé et décide rapidement de se marier avec elle. Mais Chloé va finir par tomber malade : un nénuphar pousse en elle. Elle est soignée mais cela ne semble pas fonctionner sur elle. Seules des fleurs semblent la soulager. Colin va tout faire pour lui fournir régulièrement des fleurs pour l’aider à aller mieux. Est-ce que cela suffira ?
Naïvement, comme je ne connaissais pas du tout le style de roman dans lequel je me suis plongée, j’ai été rapidement surprise de quelques scènes. J’ai relu certaines phrases ou paragraphe pour être sûre que j’avais bien compris. Du coup, la suite du livre m’a moins surprise. J’ai ri à certaines scènes, notamment l’une des dernières scènes, plus qu’hilarantes.
Ce roman m’aura marqué pour plusieurs raisons : le côté dramatique, l’humour mais aussi l’histoire d’amour touchante. Je ne suis pas une fan inconditionnelle des citations mais j’ai relevé cette citation que je garderai en tête :
Il se fit un abondant silence à l’entour, et la majeure partie du reste du monde se mit à compter pour du beurre.
Bref, je suis agréablement surprise de cette découverte. Je ne pensais pas pouvoir apprécier ce genre de roman. Je devrais me pencher davantage vers ce genre de lecture, d’autant plus que j’avais beaucoup aimé « La cantatrice chauve » ou « Rhinocéros », qui sont deux livres, complètement décalé aussi. D’ailleurs, je n’ai toujours terminé « En attendant Godot ». Je ne sais pas si on peut les classer dans la même catégorie littéraire, mais en tout cas, pour moi, ce sont des histoires absurdes, mais drôle. Tous faits pour moi donc !
J’ai regardé le film juste après avoir terminé le livre.
Autant, je peux lire des romans qui sortent un peu de l’ordinaire, autant un film, j’ai beaucoup de mal. Là, on est clairement dans du encore plus loufoque que le roman. Les acteurs sont tous connus, donc on a un certain plaisir à les voir jouer dans cette interprétation, comme Audrey Tautou, Romain Duris, Omar Sy, Gad Elmaleh, Aissa Maiga, Charlotte Le Bon et une petite apparition de Philippe Torreton, . Alain Chabat ou encore Laurent Lafitte, entre autres. Mais il m’a clairement manqué quelquechose. Je pense que j’aurai découvert l’histoire par ce film, je l’aurai nettement moins apprécié. Il m’a manqué notamment des scènes drôles du roman, qui ont (trop) vite été balayée selon moi. En tout cas, je ne suis clairement pas critique de film, pas cinéphile non plus, donc je n’irai pas plus loin.
Éditions : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 315 pages
Genre : Contemporain
Publication : 2000 dans cette édition


J’ai un beau souvenir de cette lecture de lycée 😁. J’ignorais qu’il y avait un film, mais j’imagine bien que l’adaptation peut avoir du mal à être aussi loufoque (et poétique) que le roman sans tomber dans la lourdeur.
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