Bonjour,
Juste pour le plaisir, je vous présente la liste des livres que j’ai sélectionné pour la masse critique de Babelio du 7 février 2023 :
En décembre 1995, la femme de Jean Vuarnet, Édith et son fils cadet, Patrick, 27 ans, périssent dans le massacre de la secte de l’Ordre du Temple solaire. Jean Vuarnet, champion de ski, raconte l’emprise de la secte et témoigne pour qu’un tel drame ne se reproduise plus.
Jean et Édith Vuarnet forment un couple de légende. Il est médaille d’or de descente aux JO de Squaw Valley en 1960, elle aussi est championne de ski. Jean a fondé la station d’Avoriaz et la marque Vuarnet, qu’il a contribué à créer, prospère sur tous les continents. Ils ont trois enfants.
Leur bonheur a duré plus de trente ans, jusqu’à ce jour d’octobre 1994 où tout a basculé.
Ce jour-là, Jean apprend que son ls Patrick et sa femme Édith appartiennent tous deux à l’Ordre du temple solaire, dont cinquante-trois membres viennent de mourir dans d’atroces circonstances. Terri fiés par ce massacre, Édith‑et Patrick Vuarnet jurent de quitter la secte. Pourtant, juste avant Noël 1995, ils disparaissent. Une semaine après, leurs corps sont retrouvés calcinés avec des impacts de balles, dans le Vercors, aux côtés de quatorze autres membres de la secte. Suicide collectif ou assassinat ?
Après cette mort tragique, Jean Vuarnet, avec Henri Haget et Renaud Leblond, alors journalistes à L’Express, décrit les ressorts de l’emprise sectaire et tente de comprendre.
Le récit d’une longue descente aux enfers.
Un été caniculaire 1965, dans les grands ensembles du Queens, deux jeunes enfants disparaissent. Ils seront retrouvés assassinés quelques jours plus tard, et à quelques jours de distance, dans des terrains vagues.
Aucun indice, aucune preuve. Pourtant, les enquêteurs, catholiques et irlandais en majorité, orientent rapidement leurs pistes autour de la mère des enfants, Alice Crimmins, récemment divorcée de leur père.
Pourquoi elle ? Ses principaux torts semblent résider dans le fait qu’elle soit divorcée, qu’elle multiplie les amants et ne semble pas assez triste.
Un New York scorsésien, une histoire de moeurs et de justice patriarcale et un mystère : aujourd’hui encore, on ne sait pas qui a commis les meurtres.
La personnalité très complexe d’Alice Crimmins nous conduit tout autant du côté des personnalités politiques américaines des années 1960 que de la mafia new yorkaise.
Après deux procès particulièrement tortueux, Alice Crimmins est condamnée en 1967.
Elle sera libérée dix ans plus tard, en 1977. Elle refait rapidement sa vie sous un autre nom et elle s’évapore.
La journaliste Anaïs Renevier part sur ses traces et raconte à travers elle une époque, une famille et une femme qui échappent toutes aux archétypes. Comprendre cette affaire, c’est éviter le manichéisme tout en le frôlant. C’est aussi lire le récit d’une intense chasse à la sorcière qui déchira en son temps tout le pays.
Californie : 13 meurtres, 50 agressions, 42 ans de traque : un true crime glaçant, en partenariat avec Society
En 2018, la police américaine annonçait l’arrestation du » Golden State Killer « , auteur de plus de 140 cambriolages, 50 viols et au moins 13 meurtres dans les années 1970 et 1980.
C’est la fin de plus de 40 années de traque que le journaliste William Thorp va remonter, au fil d’une enquête totalement inédite et tentaculaire.
Dans ce décor idyllique de Californie, c’est toute une époque qui se dessine, celle des hippies, des banlieues et d’abord de petits délits sans lien apparent, plutôt inoffensifs. Des cambriolages, nombreux, et toujours dans la même zone géographique du comté de Sacramento. Et bientôt, des viols, à répétition, avec toujours un scénario identique. Il faudra des années aux enquêteurs pour parvenir à lier les affaires entre elles. Et des années encore pour les relier à une série de meurtres sanguinaires.
C’est grâce à l’acharnement de policiers et notamment d’un duo hors norme, Carol Daly et Richard Shelby, conjugué aux progrès scientifiques (l’ADN par parentèle) que le Golden State Killer sera arrêté.
Dans cette enquête où tout est vrai, c’est le portrait d’un homme, d’une époque et le récit d’une enquête qui permettent de comprendre la sauvagerie de ce criminel a pu se déchaîner en toute impunité.
Marc Trévidic, Laurence Vichnievsky, François Molins, Renaud Van Ruymbeke, Jean-Claude Marin, Philippe Courroye, Éliane Houlette et bien d’autres… Plus de 80 magistrats, se confient pour la première fois. Présidents de cour d’Assise, procureurs, juges d’instruction, juges des enfants, ils révèlent ce qu’ils n’ont jamais osé évoquer : leurs angoisses, leurs souvenirs souvent traumatisants, leur détresse. Ils sont marqués, parfois de manière indélébile, par des affaires plus ou moins retentissantes : les attentats de Paris, le crash de la Germanwings, les crimes de Michel Fourniret ou de Pierre Chanal, la mort d’Ilan Halimi ou du petit Grégory, mais aussi par les dossier Elf ou Chirac.
Comment faire face chaque jour aux scènes de crimes, aux autopsies, aux catastrophes aériennes, aux attentats ?
Ils se sont tus, niant leurs émotions, mais la robe n’est pas une carapace. On ne sort pas indemnes de la justice, les magistrats non plus.
Dominique Verdeilhan a su mettre sur le divan ces hommes et ces femmes, leur permettant de se livrer dans des témoignages bouleversants, touchants, édifiants, qui apportent un autre regard sur la justice et ceux qui la rendent.
Vous sortirez différents de la lecture de ce livre.
Le récit intime d’un fait-divers américain qui avait défrayé la chronique. Un soir d’avril 1991, à la faible lueur de leurs briquets, deux soeurs, Julie et Robin Kerry, font découvrir à leur cousin Tom Cummins les poèmes et graffitis inscrits sur l’Old Chain of Rocks, le pont qui enjambe le Mississippi à la sortie de St. Louis. Au même moment, quatre jeunes de la région trompent leur ennui en arpentant ce vieux pont, depuis l’autre rive.
Lorsque leur route croise celle du petit groupe, on assiste brusquement à un terrible déchaînement de violence. Tom, qui réussit à en réchapper, ne peut pas imaginer que pour lui, sa soeur Jeanine et toute la famille Cummins, une interminable épreuve commence. Dans ce récit haletant, Jeanine Cummins raconte et analyse les effets dévastateurs d’un crime sur les victimes et leurs proches. Des méthodes policières douteuses aux débordements de journalistes fascinés par le meurtre, de la difficile impartialité de la justice à l’épineux débat sur la peine de mort, ce livre bouleversant explore les ombres de la société américaine.
Le lecteur suit le combat de Tom et de sa famille au fil des années, et leur émouvante reconstruction, dont le pilier reste la fidélité à leurs disparues. » Jeanine Cummins montre la justice américaine sous un jour implacable, [elle] relate, recueille, analyse en romancière impeccable. Son récit est précis, serré, jamais elle ne relâche son étreinte. » Le Figaro » Ce livre interroge avec intelligence la capacité de l’opinion publique à se tromper de combat » Le Monde » La sidération, la colère, la douleur, Jeanine Cummins écrit tout cela avec force et émotion, comme une lettre ouverte aux victimes.
Alex Kurzem, un Australien moyen d’une soixantaine d’années, ne se sépare jamais d’une vieille mallette en cuir. Il décide un jour de l’ouvrir pour son fils, historien, et, à l’aide des photos et documents qu’elle contient, il lui raconte enfin le drame de son enfance. Par bribes, se désolant des lacunes de sa mémoire, il dévoile l’une des histoires les plus singulières de la Seconde Guerre mondiale: comment un enfant juif de sept ans est devenu la mascotte des nazis. Avec la patience d’un chercheur, mais aussi avec la ferveur d’un fils, Mark Kurzem va retrouver les pièces manquantes, réordonner les événements, identifier les lieux et les acteurs. Ce livre retrace à la fois l’histoire vécue et le chemin de l’enquête, mêlant la voix irremplaçable du survivant au récit d’un historien. Octobre 1941, la Shoah par balles ensanglante la Biélorussie. Caché dans un arbre, l’enfant de cinq ans voit périr sa famille. Sans grand espoir, il s’enfonce dans la forêt glaciale. Lorsqu’il sera découvert, à bout de forces, par des SS lettons, il apprendra à leur cacher qu’il est juif. Très vite, le régiment ira jusqu’à le déguiser d’un uniforme miniature de caporal SS. Malgré son jeune âge, Alex est déchiré entre la conscience du mal auquel il assiste et sa volonté de survivre. « J’étais un animal de compagnie qu’on dressait », explique-t-il à son fils. Les soldats lettons l’ont sauvé de la forêt. Ils lui ont aussi volé son enfance et son identité.
Dans une maison de banlieue parisienne, le 17 décembre 2012, une femme est retrouvée en état de sidération, ligotée sur une chaise, un manche de couteau enfoncé dans le vagin. Un « A » a été tracé par une lame sur son ventre. Elle s’appelle Maureen Kearney, elle est la syndicaliste d’Areva.
Depuis des années, Maureen défend les intérêts du fleuron du nucléaire français. Elle est proche d’Anne Lauvergeon, fréquente les ministres et les capitaines d’industrie. Lorsqu’elle apprend que l’ennemi juré d’Areva, EDF, est prêt à signer un contrat avec les Chinois qui pourrait entraîner un transfert de technologies, elle monte au créneau, alerte les politiques. Jusqu’à ce jour de décembre 2012.
Suite à son agression, une enquête est lancée par la gendarmerie. Alors tout bascule. Et si la syndicaliste avait tout inventé ? Maureen serait-elle une hystérique, une manipulatrice ? Ou tout simplement une lanceuse d’alerte broyée par un système qui la dépasse ?
Nerveuse comme un thriller, l’enquête de Caroline Michel-Aguirre nous plonge au coeur d’une terrifiante histoire de pouvoir, politique, industrielle, mais avant tout humaine.
Eva Mozes Kor n’avait que dix ans lorsqu’elle est arrivée à Auschwitz. Tandis que ses parents et ses deux soeurs aînées sont emmenés dans les chambres à gaz, elle et sa jumelle Miriam sont confiées à l’homme surnommé l’ange de la mort, le Dr Josef Mengele. Soumise à des expériences médicales sadiques, elle a dû lutter quotidiennement pour sa survie et celle de sa jumelle.
Dans cette incroyable histoire vraie, les lecteurs découvrent l’endurance et la survie d’une enfant face à un mal extraordinaire.
Cet ouvrage constitue un témoignage important et rare de la part d’une survivante des camps et des expériences de Mengele.
Pétain a-t-il joué un double jeu ou a-t-il trahi ? Est-il devenu un bouc émissaire idéal, permettant à d’autres de se couvrir ? L’armée d’armistice a-t-elle secrètement résisté ? Quel rôle les Britanniques ont-ils joué dans l’affaire Grandclément ? Et les Américains dans l’affaire Jean Moulin ? Pourquoi autant de Français ont-ils travaillé pour la Gestapo ? Quels sont ces Français qui ont combattu dans la Waffen SS ? Et ces écrivains, journalistes et artistes qui ont cherché à dissimuler leur passé douteux durant l’Occupation ? Les Britanniques ont-ils cherché à soulager Staline et son armée par des raids commandos sur les côtes maritimes de France et de Norvège ? Pour quelles raisons autant de Français, d’Italiens et de Danois ont-ils sauvé de nombreux juifs de la déportation ? Jacques Chaban-Delmas a-t-il été un grand résistant ?Autant de questions que cet ouvrage aborde en profondeur, en y apportant des réponses argumentées et des preuves irréfutables. Explorant archives et documents oubliés, s’appuyant sur des témoignages inédits, Dominique Lormier enquête de façon minutieuse et incarnée, et nous dévoile des histoires incroyables, et beaucoup de faits méconnus sur cette période sombre de l’occupation nazie en France.
Charlotte Pudlowski avait 26 ans quand sa mère lui a appris qu’elle-même, enfant, avait subi un inceste. Sous le choc, la jeune journaliste s’est alors interrogée : Pourquoi un si long silence ? Pourquoi sa mère, dont elle est si proche, n’a-t-elle pas pu lui parler plus tôt ? Et comment peut-on si mal connaître une violence qui concerne 7 à 10% de la population, soit 2 à 3 enfants par classe de CM2 en moyenne ?
Alors Charlotte Pudlowski a décidé de comprendre. Pendant deux ans, elle a rencontré des victimes, lu, cherché des explications auprès d’experts, sollicité ses proches. Ce travail à la fois intime et sociétal a donné lieu à un podcast diffusé à l’automne 2020 et au retentissement considérable : près d’un million d’écoutes, des milliers de victimes sorties de la honte, comprenant les mécanismes du silence autour de l’inceste. Puis la publication du livre événement de Camille Kouchner, La Familia Grande, a déclenché un débat qui secoue désormais toute la société. Le mouvement metooinceste va-t-il enfin donner lieu à des lois, ou la chape de silence va-t-elle retomber sur ce fléau si tabou ?
Dans cette enquête choc, l’autrice montre à quel point les mots peuvent être l’arme et le rempart face à la violence, et tisse le fil de son histoire intime pour explorer la nouvelle frontière du féminisme : celle de l’abus des enfants par les pères, frères, oncles, cousins, un abus systémique, noyau structurant du patriarcat. Si l’on accepte de voir la nature de l’inceste et son ampleur, c’est tout l’ordre social dans lequel nous vivons qui doit être renversé.
Finesse littéraire, rigueur, profondeur de l’analyse : un ouvrage nécessaire et magistral.
Une femme marche sur le bord de la route. Le jour n’est pas encore levé, l’air est glacial. Un homme surgit derrière elle. Il porte un bonnet noir…
Durant trente ans, dans la Sambre, une petite région industrielle du Nord de la France, des dizaines et des dizaines de femmes sont agressées sexuellement ou violées au petit matin. Elles portent plainte, parfois à quelques jours d’intervalles. Elles ne sont pas toujours crues.
Un jour de février 2018, ces femmes apprennent l’arrestation d’un homme surnommé « le violeur de la Sambre ». Comment a-t-il pu commettre autant de crimes aussi longtemps sur un si petit territoire sans jamais être inquiété ?
C’est par cette question qu’Alice Géraud débute son enquête. La journaliste s’est plongée dans ces dizaines de plaintes abandonnées dans les commissariats de la Sambre.
Elle est allée à la rencontre de ces femmes, ces oubliées dont la vie s’est brisée un matin sur le bord d’une route. À elles toutes, elles racontent une histoire plus grande que la leur, celle d’une société et de ses institutions dysfonctionnelles face aux violences sexuelles. Bien au-delà du fait divers, ce livre est le récit de la lente bascule d’un système depuis la fin des années 80 jusqu’à l’ère #metoo. Il change définitivement le regard.
MAJ : je vais recevoir la syndicaliste ! Très contente. Je vous en reparle très vite !
Voilà pour cette masse critique !











Ce sont des lectures avec des thèmes très forts! Bonne journée
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Oui. J’aime bien les faits divers/histoires vraies de manière générale. Bonne journée à toi aussi !
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