Un long, si long après-midi de Inga Vesper

Résumé éditeur

Dans un quartier riche et ensoleillé de Los Angeles, tout semble parfait. Mais la perfection n’existe pas, et là où il y a soleil, il y a ombre.
Secrets et tragédies se cachent à chaque coin de rue.
Dans une veine qui rappelle « La Couleur des sentiments » ou « Desperate Housewives », « Un long, si long après-midi » est un premier roman époustouflant au cœur d’une Amérique asphyxiée par son sexisme et son racisme ordinaires.
« Hier, j’ai embrassé mon mari pour la dernière fois. Il ne le sait pas, bien-sûr. Pas encore. En réalité, j’ai du mal à y croire moi-même. Pourtant, quand je me suis réveillée ce matin, j’ai su que c’était vrai. »
C’est l’été 1959, les pelouses bien taillées de Sunnylakes, en Californie, cuisent sous le soleil. Dans la chaleur étouffante d’une trop longue après-midi, Joyce, une mère de famille comme on en rencontre dans les belles histoires du rêve américain, s’ennuie. Ses enfants crient, son mari va bientôt rentrer, les minutes rampent comme des limaces.
C’est l’été 1959 et Ruby, la femme de ménage de Joyce, rejoint la maison où elle doit effectuer ses dernières heures de travail de la journée. Mais Joyce a disparu et ne subsiste plus dans la cuisine qu’une mince tâche de sang sur le sol.
C’est l’été 1959 et quand on suspecte un crime, la femme de ménage noire et célibataire est toujours la meilleure des suspectes. Le fusible à faire sauter pour éviter que n’explose le grand miroir des faux semblants. Si ce n’est que Ruby a décidé de se saisir de son propre sort. L’émancipation féminine et raciale n’est pas encore à la mode, mais elle est déterminée à faire entendre sa voix.

Mon avis

De manière globale, ce fut une bonne lecture. La première partie du roman est tout de même plus agréable à lire que la deuxième où le lecteur est assailli de rebondissements et de retournements de situation. Ces effets là ont eu peu d’effets sur moi car je me suis un peu perdue avec tous les détails et tous les personnages. Comme tout bon auteur de romans policiers ou de thrillers, l’auteur nous amène sur de mauvaises pistes et nous amène doucement vers la vérité. Ça n’a pas marché sur moi car j’ai trouvé cette deuxième partie de roman survolée, dans le sens où les personnages ne sont pas réellement attachants.


L’auteur a voulu nous présenter une vie de quartier dans les années 50 : d’un côté, le quartier riche, avec les femmes au foyer attendant gentiment leur mari toute la journée, et de l’autre, le quartier pauvre, où vivent les gens de couleur. L’auteur a voulu faire un parallèle entre ces 2 quartiers. Les femmes riches ne sont pas si heureuses qu’elles veulent bien le laisser paraître, et les personnes de couleur sont soumises aux blancs et discriminées en permanence dans leur vie quotidienne. Ce parallèle là, risqué au premier abord, aurait pu être intéressant si les personnages avaient été plus approfondis.


En bref, ce fut une bonne lecture quand même car le sujet de fond était intéressant.


Je tiens à remercier les éditions de la Martinière et Babelio pour l’envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique privilégiée.

Une réflexion sur “Un long, si long après-midi de Inga Vesper

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