
Résumé éditeur
Septembre 1914.
Marie Marillac est infirmière dans l’armée Française, mais rêve de se faire muter dans l’aviation pour devenir pilote… Et si possible pilote de guerre… Pilote ? A la rigueur. Dans une escadrille opérationnelle ? Jamais !
« Une femme n’est pas à sa place dans un aéroplane. Elles n’ont pas les nerfs assez solides ! » – Dit-on à l’état-major.
D’ailleurs la loi interdit tout simplement les pilotes féminins dans les unités de combats.
Mais la devise de Marie est : « Aller plus loin, plus haut ! Encore et toujours. »
Rien ne l’arrêtera, elle a fait siens les vers de Monsieur Jules Verne :
« Je suis blonde et charmante, ailé et transparente, Sylphe, follet léger, je suis fille de l’air, que puis-je avoir à craindre ? Une nuit de m’éteindre ? Qu’importe de mourir comme meurt un éclair ! »
Mon avis
Je remercie tout d’abord les éditions Idées + et Babelio pour cette lecture de ce livre reçu dans le cadre de la masse critique graphique.
Je précise tout de suite que je ne suis pas une adepte des bandes dessinées à la base.
Le livre objet en lui-même est beau. Les dessins de cette bande-dessinée sont très fins, et c’est très appréciable d’avoir de belles planches comme ça. Sur certaines pages, on a une planche entière sur une seule case avec une belle représentation de l’avion et des nuages. C’est une totale réussite.
En revanche, j’ai moins été convaincue par le scénario de cette histoire. Il s’agit de l’histoire de Marie Marillac, infirmière dans l’armée française pendant la première guerre mondiale. Elle se rêve pilote et va réussir à le devenir. Elle va pourtant devoir se battre contre des préjugés coriaces de l’armée de l’air, très misogynes. Et c’est tout l’enjeu de ce livre. Une pilote femme dans l’armée de l’air au cours de la première guerre mondiale n’était pas commun et Marie Marillac va donc devoir se battre et démontrer ses capacités.
Je reconnais que Marie a beaucoup de caractère. Elle est sûre d’elle et obtient très rapidement ce qu’elle veut. En revanche, les autres personnages sont tous cyniques et c’est ce qui m’a semblé un peu caricatural. Marie semble être tellement obstinée par son désir de voler qu’elle ne semble pas se rendre compte que son entourage lui est hostile. Elle a fait sienne les vers de Jules Verne, tel un mantra :
Je suis blonde et charmante,
Ailée et transparente,
Sylphe, follet léger, je suis fille de l’air,
Que puis-je avoir à craindre ?
Une nuit de m’éteindre ?
Qu’importe de mourir comme meurt un éclair !
Le gros point positif de cette bande-dessinée est donc selon moi le détail des dessins. Ce que j’ai moins aimé dans ce livre, c’est le fait que malgré les réticences de l’armée à recruter une femme pilote, Marie Marillac arrive à piloter très rapidement et avec une facilité déconcertante. Je pense qu’il aurait fallu plus développer les difficultés de Marie à obtenir ce qu’elle voulait. Mais en même temps, je suppose que si les auteurs avaient tardé à faire de Marie une pilote, nous n’aurions pas eu ces dessins d’avion dès le premier tome. J’aurais aimé néanmoins que Marie se confronte à plus de difficultés pour accéder à la formation tout au moins.
Je conclus cette chronique en vous signalant que le 2ème tome devrait sortir cette année avec la suite des péripéties de Marie Marillac.
Ma note : 2/5
Éditions : Idées +
Nombre de pages : 48
Genre : Bande dessinée
Publication : 1er mars 2019
Pour en savoir plus
Le tome 2 de la fille de l’air (aperçu des planches du tome 2) : LA FILLE DE L’AIR – TOME 2 – « No woman’s Land » | Idées Plus Edition (ideesplus.fr)
Quelques plans du tome 1 :


Une réflexion sur “La Fille de l’air de Pascal Davoz et de Yves Plateau [Bande dessinée]”